Série d’audiences avec le syndicat des agents de santé communautaire (SYNASCOM) et le Secrétaire Général du Ministère de la Santé publique
- Détails
- Catégorie : Audience
- Date de Publication : 2018-03-23 22:02:00
- Publier par : Rahina Boubacar
Le Médiateur de la République a reçu en audience le vendredi 9 mars 2018, une délégation du Syndicat des Agents de Santé Communautaire, venue solliciter son implication pour trouver une solution à leur situation.
Situation qui se résume au payement de leurs pécules et arriérés ainsi que leur intégration à la Fonction Publique.
Engagés par l’administration décentralisée depuis 2003, les agents de santé communautaire qui sont au nombre de 6450 toutes catégories en santé de base, totalisent 6 mois d’arriérés de pécule, à raison de 55 000f par agent.
Le Médiateur de la République a reçu en audience le vendredi 9 mars 2018, une délégation du Syndicat des Agents de Santé Communautaire, venue solliciter son implication pour trouver une solution à leur situation.
Situation qui se résume au payement de leurs pécules et arriérés ainsi que leur intégration à la Fonction Publique.
Engagés par l’administration décentralisée depuis 2003, les agents de santé communautaire qui sont au nombre de 6450 toutes catégories en santé de base, totalisent 6 mois d’arriérés de pécule, à raison de 55 000f par agent.
Cette situation a commencé suite à une inspection des finances au niveau des entités décentralisées qui a jugé d’illégale la base de payement des pécules des agents de santé communautaire sur les fonds PPTE du Programme Spécial était arrivé à terme.
C’est le lieu de rappeler ici que, dans le cadre du transfert de compétences, les cases de santé et les centres de santé intégrés ont été concédés aux collectivités et aux régions, mais les ressources pour le paiement des agents y prestant n’ont pas suivi car ne disposant pas de ligne budgétaire dédiée.
Malgré l’intervention du Premier Ministre auprès des Ministres de la Santé Publique et celui des Finances pour qu’une partie de ces agents, soit plus de 3000 agents, soient recrutés dans un premier temps à la fonction publique et la prise en compte de leurs pécules par le budget de l’Etat, seul le statut quo demeure.
Face à cette situation de précarité dans laquelle végètent ses membres, le Syndicat des Agents de Santé Communautaire a demandé au Médiateur de la République d’intervenir auprès de qui de droit pour le payement à terme échu de leur pécule afin d’améliorer leurs conditions de vie qui ne leurs permettent plus aujourd’hui de faire des prestations de qualité.
Les agents de santé communautaire sont en grande partie responsables des centres de santé intégrés « CSI » c’est pourquoi nous privilégions le dialogue à la grève afin d’épargner la souffrance à nos frères et sœurs, a indiqué le Secrétaire Général de leur structure au Médiateur de la République.
Me Ali Sirfi Maiga a salué la grandeur d’esprit des agents de santé communautaire et a promis s’investir auprès des autorités compétentes et voir comment dénouer ensemble le blocage lié à cette situation.
Joignant l’acte à sa promesse, le Médiateur de la République a reçu dés le lendemain, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé publique, Mr Abaché Ranaou, en charge du dit dossier pour s’informer d’avantage sur cette situation que vivent les agents de santé communautaire.
Mr Ranaou a confirmé à Me Sirfi les faits tels que présentés par le SYNASCOM au Médiateur de la République.
Toute fois, soucieux que cette situation pourrait entrainer le risque imminent d’arrêt des prestations au niveau de milliers de structures sanitaires tenues par ces contractuels en cas de non résolution du problème, le Ministre en charge de la Santé Publique a adressé plusieurs communications au Gouvernement pour la prise en charge des pécules de ces agents, a indiqué Mr Abaché Ranaou. Mais à défaut de ligne budgétaire y afférente, le Ministère des finances n’a pu encore résoudre le problème a-t-il ajouté.
Pour terminer le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique a demandé à son tour au Médiateur de la République de bien vouloir user de ses bons offices pour les accompagner vers la création de la ligne budgétaire au prochain collectif budgétaire qui seule pourra sauver cette situation et rendre meilleure les conditions de vie des agents de santé communautaire.