SÉMINAIRE SUR LES DROITS DES MIGRANTS A DAKAR

Le Médiateur de la République, Me ALI SIRFI a effectué du 16 au 20 septembre 2019 une visite de travail au Sénégal où il participé à LA CONFERENCE SUR LES DROITS DES MIGRANTS A DAKAR.
En sa double qualité de Médiateur de la République du Niger et de Président de l’Association des Médiateurs des Pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine AMP UEMOA Me Ali SIRFI MAIGA a séjourné à Dakar au Sénégal où il a participé activement au Séminaire international organisé par son homologue sénégalais, Maitre Alioune Badara Cissé, en partenariat avec les Médiateurs d’Espagne(Iles Canaries) et du Portugal, parties prenantes du projet DEMOS. Les travaux de ce séminaire ont été consacrés du 17 au 19 Septembre courant à la problématique des « Droits humains à l’épreuve de la crise migratoire ». A cet effet, Le Médiateur du Niger, Me Ali Sirfi qui a organisé fin juillet 2019 à Niamey, une Conférence internationale sur le rôle du Médiateur pour une bonne appréhension des problèmes tenant au fait migratoire dans l’espace UEMOA pour lui apporter des réponses satisfaisantes, n’a pas manqué de mettre l’accent sur une démarche-harmonisée prenant en compte le triptyque -Paix - Sécurité et Droits des Migrants. Au cours des travaux de cette rencontre, Le Président de l’AMP UEMOA, Me Ali Sirfi, qui a été convié aux travaux du Comité de suivi du Projet DEMOS, a jeté, avec ses homologues, les bases d’un partenariat fécond entre ce projet et l’AMP UEMOA, accomplissant ainsi le mandat que lui a confié la dernière Assemblée Générale de l’AMP UEMOA tenue à Lomé au Togo. Très prochainement une Convention de partenariat, en chantier avancé, sera signée à Niamey entre le Président de l’AMP UEMOA, Me Ali Sirfi, Médiateur du Niger et le Projet DEMOS. Au crédit de la mission de Me Ali Sirfi figure l’engagement des organisateurs du séminaire à partager avec l’AMP UEMOA les communications et échanges de haute facture auxquels les travaux ont abouti. Réciproquement, Me Ali Sirfi fera adresser les actes de la Conférence de Niamey a ses homologues ; Le Médiateur de la République du Niger a aussi jeté avec les partenaires du DEMOS les bases d’une future coopération sur des questions et défis d’intérêt commun. En marge des travaux du séminaire, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi et ses homologues ont été reçus en audience par le Président de la République du Sénégal, SE Mr Macky SALL

Ainsi, après deux jours de travaux les participants ont su faire passer des informations de première importance auprès d’un auditoire attentif disposé á renverser la tendance pour une meilleure prise en charge des droits humains et de vaincre par tous les moyens légaux le sentiment de xénophobie dans leurs différentes sociétés. Et cela s’est illustré par une déclaration commune très engagée dont ils espèrent qu’elle trouvera un écho favorable auprès des décideurs. Déclaration de Dakar L’AFRIQUE DU SUD RAPPELÉE À "SES OBLIGATIONS" DE PROTECTION DES DROITS DE L’HOMME Les participants au Séminaire international sur les droits humains à l’épreuve de la crise migratoire appellent l’Afrique du Sud à "ses obligations de respect des conventions internationales protectrices des Droits de l’Homme" après la vague de violence contre des ressortissants de pays africains. Dans leur déclaration dont copie a été transmise à l’APS, vendredi, ils appellent "la République d’Afrique du Sud à ses obligations de respect des conventions internationales protectrices des Droits de l’Homme, dont la Convention de Genève de 1951 ainsi que la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples". La Conférence dit prendre "acte des excuses et de l’engagement de la République d’Afrique du Sud à assurer désormais, avec vigueur, la protection des droits des personnes présentes sur son territoire". La Conférence "exprime sa solidarité aux victimes et renouvelle son attachement sans réserve au respect scrupuleux des droits des migrants, en toutes circonstances". La Conférence sur les Droits Humains à l’épreuve de la crise migratoire s’est tenue à Dakar, les 18 et 19 septembre 2019, à l’initiative du Médiateur de la République du Sénégal, en partenariat avec le Projet DEMOS. Les participants ont déploré "les agressions xénophobes régulières perpétrées, ces derniers temps, en Afrique du Sud à l’encontre des migrants ressortissants de pays africains". Ils ont rappelé que ces "assassinats, violences, pillages, traques sauvages sont régulièrement exercés sur des personnes dont le seul tort serait d’être africains, de ne pas jouir de la nationalité sud-africaine et de se trouver sur le territoire de ce pays". La Conférence a souligné "avec force que ces tueries et violences aveugles traduisent une xénophobie d’un autre âge et remettent en cause les principes de fraternité et d’humanisme qui fondent le panafricanisme". Ces actes "représentent de graves atteintes à la sacralité de la vie et des Droits Humains", selon les participants à la rencontre de Dakar qui regrettent "les défaillances, dysfonctionnements et manquements qui n’ont pas permis de prévenir ces graves exactions, d’y mettre un terme sans délai, d’identifier et de sanctionner sévèrement leurs auteurs et de réparer les préjudices subis par les victimes". La ville de Johannesburg a connu récemment une vague de violences xénophobes. Selon les autorités sud-africaines, 10 personnes étaient mortes au cours de ces attaques - deux Zimbabwéens et huit Sud-Africains. Ces violences dirigées contre des Africains ont suscité de nombreuses réactions d’indignations sur les réseaux sociaux. Le Nigéria qui avait haussé le ton a mis en place un plan de rapatriement de ses citoyens d’Afrique du Sud. Le gouvernement sud-africain a dépêché une équipe d’envoyés spéciaux dans différents pays dont le Nigeria, le Sénégal pour assurer aux chefs d’Etat sa détermination à lutter contre les attaques xénophobes qui ont éclaté au début du mois. L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, est souvent en proie à des violences xénophobes exacerbées par le chômage et la pauvreté. Ces violences ont fait 7 morts en 2015, à Johannesburg et à Durban et 62 morts en 2008 dans tout le pays.